Nom du Diopside
Son nom vient du double aspect des faces du prisme, en grec deux et aspect. Dans le cas du diopside chromifère le nom était jugé peu élégant et on lui préfère le terme diopside de Russie lui est privilégié.
On trouve le diopside aussi sous diverses dénominations comme vertelite, diopside impérial ou serbelite
.On a aussi longtemps parlé à tort d’émeraude de Russie, concernant le diopside de Russie, à cause de sa couleur verte. Ce qui est faux d’un point de vue minéralogique, le diopside ne faisant pas parti de la famille des béryls.
Caractéristiques du diopside
Le diopside est aussi connu sous le nom de « pierre des larmes » (probablement en raison de sa capacité supposée à soulager les peines, en faisant venir des larmes purificatrices) ; et malgré tout, peu de légendes l’entourent, historiquement.
On a suggéré d’en faire une pierre de naissance du mois de mai, au côté de l’émeraude, mais cette proposition doit encore être confirmée officiellement. La pureté standard d’un diopside est une pierre « pure à l’œil » (c’est-à-dire qu’aucune inclusion n’est visible à l’œil nu, à une distance de 15 cm).
Toutefois, cette pierre fine est une preuve que les meilleurs qualités sont synonymes de petite quantité. Dans le cas des diopsides de Russie, la plupart des pierres font moins d’1 carat; il n’existe pratiquement aucun spécimen supérieur à 5 carats.
En règle générale, les diopsides de Russie sont proposés dans de nombreuses formes, en tailles brillant rond et à degrés. Les formes rondes sont les plus fréquentes ; d’autres variantes atteindront parfois des prix plus élevés.
Après l’évaluation de la couleur et de la pureté, concentrez-vous sur une belle forme et sur une apparence d’ensemble attrayante pour le choix définitif. Même si sa petite taille peut sembler être une véritable malédiction, le diopside se prête parfaitement à un emploi comme pierres d’accompagnement ou en bouquets.
Variétés du diopside
Le tashmarin est l’appellation commerciale d’un diopside chromifère vert clair, provenant des monts Tien-Shan (« monts célestes ») dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, qui a été lancé sur le marché en 2001 par la Columbia Gem House. En raison de sa faible teneur en chrome, sa couleur est moins saturée que celle du diopside de Russie.
Colorée par la présence de manganèse en grandes quantités, la violane est une variété bleu-violet de diopside qui vient de Saint-Marcel, dans le val d’Aoste, en Italie.Avec ses quatre rayons, le diopside étoilé vient de l’Inde ; en raison de sa coloration noire ou noir verdâtre, il est également appelé diopside étoilé noir.
Les diopsides étoilés présentent deux branches droites et deux autres branches qui ne sont pas disposés à angle droit avec la première paire. Vous pourrez impressionner vos amis en leur racontant que quelques diopsides étoilés sont magnétiques (ce qui est probablement dû à des inclusions de magnétite). Seule une taille en cabochon révélera l’effet d’étoile (c’est-à-dire une taille produisant une surface bombée, avec un fort polissage, sans facettage). C’est sous un simple rai de lumière tombant directement sur la gemme que l’astérisme est le mieux visible. Une gemme bien taillée révélera une étoile bien dessinée dont les branches sont droites et équidistantes les unes des autres.
Le diopside de Russie arbore de splendides teintes vertes intenses et pures, parfois avec une légère touche de bleuâtre. Comme l’émeraude, une faible nuance bleue confère à cette pierre fine de la profondeur, de l’intensité et de la chaleur. Cette variété très intéressante, très rare est riche en chrome.
Indépendamment de sa beauté, ce que le diopside de Russie présente de plus intéressant, c’est son origine. Il vient de Yakoutie (Sacha), une république russe située au fin fond de la Sibérie orientale. Située tout au nord de l’Asie, la Yakoutie est réputée pour ses conditions climatiques extrêmes : les monts de Verkhoïansk sont même la région la plus froide de l’hémisphère nord.
Vers 1988, le diopside de Russie a conquis le marché en un rien de temps, après que des marchands de pierres gemmes européens commencèrent à vanter les qualités d’une nouvelle pierre fine russe qui présentait de grandes similitudes avec l’émeraude et la tsavorite, tout en étant bien meilleur marché. Avec la chute du bloc soviétique, il est aujourd’hui exporté dans des proportions semblables à l’alexandrite, au diamant et à l’émeraude.
Ces facteurs ont sans aucun doute contribué à accroître le degré de popularité général du diopside de Russie. Toutefois, le paysage inhospitalier de la Yakoutie reste un obstacle majeur : il y fait froid – très froid ! À Oïmiakon, les températures sont tombées à -71,2 °C en janvier 1926.
La Yakoutie est aussi la source d’où proviennent 99 % des diamants russes, représentant plus de 23 % de la production mondiale totale. Il existe d’ailleurs un lien intéressant entre les diamants et les diopsides : les diopsides sont un minéral important du manteau terrestre, et comme on les rencontre dans les mines de diamants, ils sont considérés comme un indicateur utile de la présence de ces pierres précieuses. Il arrive même que l’on trouve des diopsides inclus dans des diamants.
Composition chimique du diopside de Russie
Le diopside appartient au groupe des silicates et est plus précisément un silicate calcomagnésien. Sa composition chimique est : CaMg (SiO3)2. On peut en trouver des cristaux de très grande taille (allant jusqu’à 50cm), bien que malheureusement, sur un tel cristal, l’intégralité ne soit pas exploitable pour produire des pierres de qualité gemme. Il a une dureté sur l’échelle de Mohs de 5,5 à 6,5. Son trait est blanc et son éclat vitreux.
Origine du Diopside
Le diopside a été baptisé en 1800 par le minéralogiste José Bonifácio de Andrada e Silva, on le rencontre au Brésil, en Birmanie, au Canada, en Chine, en Finlande, en Inde, en Italie, au Kenya, à Madagascar, au Pakistan, en Russie, en Afrique du Sud, au Sri Lanka et aux États-Unis.
Le diopside est un silicate de manganèse et de calcium qui est « allochromatique »; ses teintes vertes typiques sont dues à la présence de chrome ou de fer. C’est le fer, par exemple, qui est responsable de la coloration plutôt vert jaunâtre du diopside africain (rappelant un peu le péridot). Le diopside existe également dans d’autres couleurs (bleu, brun, gris, pourpre, blanc et incolore).